Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Septième sur la grille, alors qu’il sortait de quatre pole positions sur les six derniers Grands Prix, Fabio Quartararo ne s’avançait pas avec une grande confiance dans le sprint de ce samedi en Allemagne. Toutefois, un excellent départ l’a placé en bonne posture pour jouer le podium, qu’il a réussi à tenir au fil des 15 tours de l’épreuve courte disputée sur une piste humide.
Un résultat auquel les observateurs ne s’attendaient pas – “moi non plus”, lancera le Français, rigolard, devant la presse après l’épreuve – et qui s’est appuyé sur un premier tour offensif, lors duquel Quartararo a effacé la seconde ligne sur la phase d’envol avant de surprendre Johann Zarco, alors troisième, sur l’extérieur dans le premier enchaînement.
“Ça a été très important”, a-t-il expliqué pour Canal+. “Je crois que j’ai gagné quatre positions en deux virages, donc c’était assez cool. Franchement, je me suis amusé, je ne pensais pas avoir ce genre de rythme mais en tout cas, ça fait du bien.”
“Je savais que je pouvais faire de bons premiers tours, parce que surtout sur la mise en régime [sur la partie] gauche [du pneu], on est assez bien – à droite, un peu moins – mais je pensais avoir un plus gros drop [de performance] du pneu pendant la course. Non, sincèrement, ça s’est mieux passé que prévu. Je savais que pour le départ sous la pluie, on était assez bien. Mais, non, ça fait plaisir de faire un podium sprint et surtout sous la pluie.”
VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Allemagne
“Le point fort qu’on a sous la pluie, et dont je ne comprends pas pourquoi, c’est qu’on arrive à démarrer super vite”, a-t-il ajouté devant les médias français. “Mais le drop [du pneu] vient directement après, alors que les autres arrivent vraiment à construire leur rythme. Mais aujourd’hui, j’ai réussi à partir super fort et à maintenir le rythme, donc [je suis] assez content.”
“Sur le sec, c’est quelque chose qu’on arrive pas du tout à faire. À Assen, dès le premier tour, je perdais des positions parce que quand on n’a pas le grip, ce sont des choses qu’on ne peut pas faire et on est vraiment en difficulté. C’est pour ça que j’essaie de faire le maximum dans toutes les conditions. Mais quand on a la possibilité de le faire, je le fais : à Jerez on a essayé de le faire, au Mans on l’a fait aussi… Il y a des circuits, quand le grip descend énormément, on ne peut pas le faire.”
“Sincèrement, je sais le potentiel que j’ai sur les courses où on perd cinq-six positions en deux tours et je pense que c’est un point qu’on n’arrive pas à améliorer sur la moto pour l’instant. Il faut qu’on arrive à le gérer.”
Des conditions “plus compliquées” qui ont aidé Yamaha

Fabio Quartararo après son podium lors du sprint du Sachsenring.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Interrogé par Canal+ sur ce qui avait pu changer entre les difficultés de la matinée et le bon rythme de l’après-midi, Quartararo de répondre : “En fait, c’est qu’on n’arrive pas à améliorer les chronos, surtout quand les conditions sont un petit peu séchantes. Ce matin, en EL2, il y avait des lignes assez sèches, mais on avait vraiment du mal et je pense que les conditions étaient un petit peu plus compliquées cet après-midi. J’ai réussi à maintenir le rythme même si le pneu a droppé énormément.”
Un temps deuxième, Quartararo n’a cependant pas pu résister à l’implacable retour de Marc Márquez, relégué en cinquième place par son erreur du premier virage. Une “lutte” brève avec le pilote Ducati qui a permis au Français de constater ce qu’il manquait à la Yamaha à ce moment-là : “Du grip. En vrai, c’est surtout sur l’angle maxi, dans les longs virages, ils ont plus de grip, ils arrivent à moins faire chauffer le pneu. Et ça, ça fait que, quand on était en fin de course, notre pneu était mort. En parlant un peu avec lui, son pneu était assez bien vers la fin et, comme sur le sec, on surchauffe énormément les pneus.”
Logiquement, à la question de savoir si, à conditions équivalentes ce dimanche au Sachsenring, il pourrait réaliser pareil résultat, Quartararo n’affiche pas un réel optimisme : “Tout dépend des conditions. Je pense que si c’est un peu ce genre de conditions et qu’il ne pleut pas, ça va être assez compliqué même si ce matin avec le medium, ce n’était pas top. Mais je pense qu’encore 15 tours avec ce genre de pneu, on ne peut pas terminer la course.”
“Avec le medium, on a un peu plus de mal. On verra bien, mais en tout cas on ne s’attendait pas à faire un podium aujourd’hui. On verra les conditions demain si c’est sec ou mouillé, mais [on va] essayer de faire le même départ qu’aujourd’hui ou un bon départ, et faire le maximum.”
Avec par Gerald Dirnbeck
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Fabien Gaillard |