Mir s’offre un nouveau podium… mais craignait une nouvelle chute

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Au lendemain d’un sprint qui l’a vu perdre une chance de se classer parmi les trois premiers, avec une chute alors qu’il était quatrième, Joan Mir a hérité d’un podium qui paraissait difficilement accessible en course principale à Sepang. Il a ainsi décroché son deuxième trophée en quatre courses, après celui de Motegi.

En Malaisie, le pilote Honda a conservé la septième place, celle à laquelle il s’était qualifié, au départ. Il a vite doublé Franco Morbidelli et Fermín Aldeguer, avant de prendre l’avantage sur Fabio Quartararo. Il se rapprochait de Pecco Bagnaia mais avait encore plus d’une seconde de retard quand l’Italien a abandonné, lui offrant ainsi la troisième place.

“On n’a ce genre de chance que quand on se bat pour ça”, a estimé Mir, interrogé par le site officiel du championnat. “J’ai été chanceux. Quand j’ai vu que Pecco avait du mal, d’abord j’ai regardé sur mon tableau de bord pour contrôler l’écart avec Morbidelli, mais quand j’ai vu que Pecco avait du mal, j’ai oublié mon tableau de bord, je suis juste allé à fond avec tout ce que j’avais.”

“J’ai probablement pris un peu plus de risques dans cette dernière partie de course et à la fin, j’ai juste contrôlé Morbidelli de nouveau, parce que [Pedro] Acosta était fantastique.”

Joan Mir, Honda HRC, Fermin Aldeguer, Gresini Racing

Joan Mir s’est vite débarrassé de Fermín Aldeguer.

Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network

Pour Mir, les deux premiers étaient hors de portée. “La meilleure position possible était celle-ci parce que ces deux gars en avaient plus, j’ai eu plus de soucis au début en luttant avec les autres parce que je glissais plus de l’arrière”, a-t-il reconnu en conférence de presse. “La remontée a été bonne, mais même sans la remontée je n’avais pas leur rythme.”

Ce nouveau podium vient confirmer les progrès du clan Honda : “Je suis très content qu’on ait donné 150% de notre package ! On ne peut le faire que quand on a une bonne confiance et de bonnes sensations sur la moto.”

Cette limite entre tomber et être rapide est très fine avec notre moto.

Ces derniers mois, Mir a alterné entre ces bonnes performances mais aussi des chutes. Il a connu les deux scénarios au cours du week-end. “Il est très difficile de voir la différence entre le tour précédent et celui de ma chute”, justifiait-il samedi. “Ça veut donc dire que c’est le genre de chute que je ne pouvais pas éviter, c’était inattendu.”

Avec une Honda parfois délicate à contrôler, Mir craignait d’être de nouveau piégé dimanche : “Je suis content parce que n’attentais pas la chute de [samedi]. Je n’attaquais pas tant, j’étais derrière Pedro et je contrôlais pour les derniers tours, et j’ai perdu l’avant. [Dimanche], j’étais un peu plus tendu que d’habitude dans cette courbe, le virage 9. Elle est très étroite, sur le premier rapport… Hé, j’étais prudent ! C’était un peu ça.”

Joan Mir, Honda HRC

Le GP de Malaisie a été éprouvant pour Joan Mir.

Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network

“Après la course de [samedi], en me battant pour ces places, j’ai réalisé que c’était possible [dimanche] mais cette limite entre tomber et être rapide est très fine avec notre moto”, a insisté Mir. “Pour faire la différence en courbe avec cette moto, on prend probablement plus de risques que les autres et je ne voulais pas voir un nouveau ‘Mir out’ ! [rires] Je voulais juste finir la course, mais avec un podium.”

Comme les autres pilotes, le Majorquin avait également l’esprit focalisé sur la gestion de son pneu tendre à l’arrière. “Je pense que c’était une des courses les plus dures de ma vie en termes de gestion”, a-t-il assuré. “Je pense que tout était difficile parce que quand on suit quelqu’un, la température du pneu avant monte, puis on a du mal à freiner, on tourne sur l’arrière, l’usure du pneu s’accélère et on n’a plus de pneu pour la fin de la course. Toute la course a été comme ça, à penser à ça en permanence, essayer de gérer les pneus, la pression, en essayant d’être rapide.”

Avec Léna Buffa

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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