De grosses bagarres et une bonne gestion offrent un top 5 à Quartararo

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Fabio Quartararo a réalisé en Malaisie son meilleur week-end depuis Barcelone, il y a près de deux mois. La partie n’était toutefois pas aisée, à en juger par le manque de rythme qu’il déplorait dès les premiers essais et une adhérence très précaire pointée unanimement par les pilotes Yamaha.

Mais encore une fois, Quartararo est apparu nettement supérieur à ses acolytes. À l’exception de la séance d’Essais de vendredi dont Jack Miller a signé le troisième temps, le Français a toujours été le mieux classé de ce quatuor, et de loin. Il s’est qualifié quatrième, avec sept dixièmes et demi d’avance sur la seconde M1, pilotée par Álex Rins, avant de décrocher un double top 5 dans le sprint et la course principale.

Ce dimanche, Quartararo a réussi à prendre un bon envol pour maintenir sa quatrième place après les premiers virages. Très vite, il s’est retrouvé en bagarre contre Joan Mir, qui a toutefois fini par trouver l’ouverture à mi-course. Puis le pilote Yamaha a été confronté à Franco Morbidelli, déjà un sérieux client face à lui lors du sprint, et qui lui a cette fois fait subir un dépassement musclé en fin de course pour le faire reculer d’un cran supplémentaire.

Hier, Quartararo se réjouissait de l’intensité de la bagarre dans laquelle il avait été impliqué face à Morbidelli. “Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant aimé une bagarre. On aurait dit qu’on se battait tous les deux pour le titre dans un dernier tour !”, s’en était-il amusé auprès du site officiel du MotoGP. Aujourd’hui, il n’a pu s’empêcher d’adresse une petite pique à son ancien coéquipier, mais sans afficher de rancune pour la teneur de leur confrontation : “Morbidelli m’a dépassé de façon assez agressive dans le dernier virage. C’était une manœuvre typique de la part de Frankie, mais c’est la course, c’est normal.”

 

Face à Mir, Quartararo a vite compris qu’il n’aurait pas les moyens de résister, mais là aussi il a pris du plaisir. “C’était sympa. C’est plus qu’une bagarre, il s’agissait plus de me défendre parce qu’il était plus rapide que moi. J’ai essayé de fermer toutes les portes et d’être aussi rapide que possible”, explique-t-il. En a-t-il profité pour comparer la Yamaha avec la Honda ? “Oui, j’ai pu comparer, bien sûr. J’ai pu voir deux constructeurs différents aujourd’hui. On voit, on donne les informations aux ingénieurs et on travaille.”

Sa cinquième place sous le drapeau à damier, à 11 secondes et demie du vainqueur, reste une récompense qu’apprécie Fabio Quartararo, dans la lignée de ce qu’il se pensait capable de réaliser aujourd’hui. Au vu de l’extrême chaleur qui régnait à Sepang et de conditions forçant à gérer attentivement ses pneus, le bilan est très positif.

“[La course] a été plutôt bonne”, se félicite le pilote français, qui revient à quatre points de la huitième place du championnat. “J’ai dû – enfin, tout le monde a dû économiser les pneus et essayer d’éviter de dépasser la limite. Le soft était déjà limite hier, alors imaginez pour la course. Mais je pense qu’on a fait du très bon boulot et qu’on l’a plutôt bien économisé.”

Fabio Quartararo a empoché de gros points à Sepang.

Fabio Quartararo a empoché de gros points à Sepang.

Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network

Quartararo souligne l’importance des conditions rencontrées ce dimanche, et notamment le report de la course Moto2 à la suite de l’accident du début de journée en Moto3 : “Chaque fois qu’on part avant les Moto2, j’arrive à être un peu plus agressif dans les premiers tours. Je le sens vraiment parce que je perds habituellement beaucoup de places dans les premiers tours, après quoi j’arrive plus ou moins à maintenir ma position. Or, là, j’ai pu attaquer, économiser [mes pneus], or il est plus compliqué d’économiser les pneus quand il n’y a pas de grip. Je pense en tout cas que la piste était un peu mieux avant le Moto2.”

C’est donc là que le pilote Yamaha voit l’essentiel de la progression qu’il a pu connaître par rapport aux essais qui l’avaient inquiété vendredi. “Je pense surtout que [c’est lié] aux conditions de piste. On avait de la pluie, du soleil, de la pluie, et la piste n’avait jamais de gomme. Or, là on a pu sentir que les conditions de piste étaient meilleures et on sait à quel point ça nous impacte. C’est une piste sur laquelle j’ai toujours été plutôt rapide et je pense qu’on a fait du bon boulot aujourd’hui.”

Est-ce un meilleur résultat que ce à quoi il s’attendait ? “C’est plus ou moins ce à quoi je m’attendais, sauf que je pensais que Fermín [Aldeguer] et Diggia [Fabio Di Giannantonio] auraient fini devant nous. L’objectif était de finir autour de la cinquième, sixième ou septième place, donc on y est arrivé.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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