Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Cette année encore, Ducati a tout raflé. Titre pilotes, titre constructeurs, titre des équipes avec son team d’usine, mais aussi rookie de l’année, meilleur pilote et meilleur team indépendant. Les deux premières places du championnat pilotes sont d’ores et déjà acquises, et la troisième pourrait également revenir au groupe italien si Pecco Bagnaia parvient à résister à Marco Bezzecchi (Aprilia) et Pedro Acosta (KTM).
Dix-sept des 20 Grands Prix disputés jusqu’ici ont été remportés par des pilotes de la marque, de même que 17 courses sprints. Sur le papier, on peut donc difficilement imaginer une once de déception dans le bilan que peut dresser Ducati à l’approche du tomber de rideau, et pourtant : Gigi Dall’Igna ne cache pas une pointe de frustration au vu des difficultés que le modèle 2025 de la Desmosedici a pu poser.
“Au début de l’année, nous avons pensé que nous ne voulions pas prendre de risques dans le développement de la moto, donc honnêtement, la moto de 2024 et celle de 2025 sont plus ou moins les mêmes”, explique le directeur général de Ducati Corse, dans une interview bilan accordée au site officiel du MotoGP.
“Avec celle de 2025, vous pouvez ajouter certaines choses, mais si vous le souhaitez, vous pouvez facilement revenir à celle de 2024. Clairement, je ne suis pas content de la moto de 2025, car ça n’a pas été une véritable évolution mais je le savais depuis le début. C’était mon choix et c’est tout”, poursuit l’ingénieur.
L’absence de Márquez prive Ducati de développements
Tout au long de l’année, on a pu voir les autres marques progresser. Les constructeurs japonais ont commencé à obtenir des signes notables d’avancées en profitant des plus larges concessions que leur accorde le règlement.
KTM a connu un tournant pendant l’été et consolidé ses résultats malgré un début d’année marqué par de grandes difficultés internes. Quant à Aprilia, elle a su dépasser l’absence de Jorge Martín pour faire progresser sa RS-GP, devenue ces dernières semaines une menace quasi permanente.
“Tous les autres constructeurs ont pas mal progressé”, concède Gigi Dall’Igna. “Tous font de grands pas en avant, mais c’est la vie et il nous faut nous battre contre eux, c’est la réalité. Nous devons donc introduire quelque chose de nouveau afin d’améliorer notre moto.”
Marc Márquez aurait dû exploiter la fin de saison pour commencer à préparer 2026.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Aux victoires qui lui ont échappé – rares, tout de même – s’ajoutent les difficultés que Pecco Bagnaia, mais aussi Fabio Di Giannantonio ont pu connaître avec le modèle 2025 de la Ducati, et auxquelles aucune réponse satisfaisante n’a encore été trouvée.
La blessure de Marc Márquez est venue compliquer un peu plus encore cette année finalement plus tourmentée que ne le laissent imaginer les résultats bruts, avec un impact sur le développement qui pourrait se ressentir plus tard.
“Avant sa chute, nous prévoyions d’essayer de développer certaines choses durant les dernières courses de 2025. Ça n’est actuellement pas possible et c’est le principal problème lié à cet accident”, note Gigi Dall’Igna.
“Ça n’a assurément pas été une année facile, car nous avons changé un pilote “, ajoute le grand patron de Ducati Corse, “néanmoins je suis très fier de tout le travail réalisé par toute l’équipe et par les pilotes au cours de cette année.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |
