Johann Zarco explique sa dégringolade à Sepang

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Tous les pilotes ont opté pour le pneu tendre à l’arrière ce dimanche à Sepang, le medium n’offrant pas de bonnes performances ce week-end. Ils se savaient donc contraints à une course de gestion, qui a pris un mauvais tournant pour Johann Zarco.

Parti neuvième, le Français a gagné une place dans le premier tour, et il avait Luca Marini dans son sillage. Zarco a vite perdu le contact avec Fermín Aldeguer et comme Marini, il a été doublé Fabio Di Giannantonio mais il s’accrochait à la neuvième place, toujours devant Marini.

“J’étais content du départ et du premier tour”, a noté Zarco. “J’ai pu gagner une position et être à la bonne place pour essayer de contrôler ma propre course. J’ai vraiment essayé d’avoir ce contrôle en course, pour ne pas surchauffer le pneu.”

“Je ne pouvais pas tenir le rythme d’Aldeguer, mais je n’étais pas trop loin et je me disais que ça pourrait être une bonne situation parce que mon pneu avant n’allait pas surchauffer. Si je pouvais garder ce rythme, peut-être que j’allais avoir une avance sur le groupe derrière, mais ça n’a pas été le cas.”

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco n’a pas pu contenir Luca Marini.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Zarco a même tout perdu dans les cinq derniers tours. Il a coup sur coup été doublé par Enea Bastianini, Marini, Brad Binder, Ai Ogura et Marco Bezzecchi, en gagnant néanmoins deux places avec les abandons d’Aldeguer puis Pecco Bagnaia. Le pilote LCR n’était cependant plus que 12e sous le drapeau à damier.

“Tour après tour, ça semblait de plus en plus difficile pour moi. Dans les quatre derniers tours, je n’ai vraiment pas pu contrôler la dégradation du pneu. J’ai essayé de bloquer un peu ceux qui étaient derrière moi, mais une fois que Marini m’a doublé, je suis sorti un peu large et tous les autres m’ont doublé. Je n’ai pas réussi à rester avec eux. Alors que j’étais huitième, j’ai fini 12e. C’est toujours mieux de voir l’arrivée que de tomber, comme en Australie.”

Si Zarco a tant souffert de cette dégradation, c’est parce qu’il n’a toujours pas des sensations optimales sur la Honda équipée des nouveautés. Alors que beaucoup de pilotes ont simplement eu à gérer un pneu moins efficace, il a eu l’impression de se retrouver passager d’une moto qui n’avait plus aucun grip : “Quand le pilotage n’est pas très naturel, le pneu s’use, on peut avoir ce genre de situation où on se bat avec la moto, plus qu’on la contrôle.”

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco

Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network

“Quand on a le contrôle de sa moto, au moment où on perd l’adhérence, il faut juste attendre un peu quand on tourne et être un peu doux sur les gaz parce qu’on sent la moto patiner”, a-t-il détaillé. “Moi, je ne sens toujours pas bien sur la moto, c’est juste que je ne peux plus tourner. Je prends juste le virage et si je veux garder la même vitesse en courbe que les autres, c’est impossible donc je dois ralentir, ralentir, ralentir.”

“C’est pour ça que je pouvais encore freiner fort et les contenir, mais avec plus de vitesse en courbe, ils ont trouvé les endroits où me doubler. Une fois qu’ils m’ont doublé, ciao ciao !”

Malgré cette déconvenue, alors que Joan Mir a pris la troisième place et Luca Marini la huitième avec la même Honda, Johann Zarco reste le meilleur représentant de la marque au championnat, au 11e rang. Marini n’est cependant plus qu’à six points avant les deux derniers week-ends de la saison.

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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