Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
En l’absence de Marc Márquez, l’homme fort de la saison 2025, et face aux performances inconstantes de Pecco Bagnaia et Marco Bezzecchi, on pouvait attendre Álex Márquez en favori au GP de Malaisie. C’est sur cette piste que l’Espagnol a remporté son tout premier sprint, il y a deux ans, alors qu’il n’affichait pas la même forme que cette année. Il a bien répondu présent ce dimanche, en s’offrant son troisième succès en MotoGP, mais celui-ci n’était absolument pas acquis après une entame de week-end difficile.
Vendredi, Márquez a connu deux chutes, dont une qui l’a laissé avec un cou endolori. Il était néanmoins qualifié en Q2 de justesse et a pu prendre la deuxième place sur la grille et dans le sprint… tout en reconnaissant un manque de confiance, des sensations “pas bonnes” et un comportement “trop nerveux, trop rigide” sur sa moto, en raison de la pression qu’il ressentait pour assurer la deuxième place du championnat.
Cette position validée depuis samedi, Márquez promettait de se montrer plus agressif ce dimanche, et il n’a pas déçu. Pedro Acosta l’a doublé au départ mais il a repris l’avantage dès le virage 4, avec une manœuvre agressive. Un tour plus tard, Bagnaia subissait le même sort, au même endroit. Márquez n’a ensuite plus été menacé et s’est imposé facilement. Il admet justement s’être fourvoyé en croyant que cette simplicité serait la norme ce week-end.
“J’ai fait une erreur ce week-end, en m’attendant à ce que ce soit trop facile”, a confié Márquez en conférence de presse après sa victoire, reconnaissant ensuite auprès du site officiel du MotoGP des attentes “trop élevées”… pour finalement s’imposer “plus de travail que prévu” à cause de son vendredi compliqué.

Álex Márquez a vite creusé l’écart.
Photo de: Steve Wobser / Getty Images
“En début de week-end, je suis tombé en EL1 puis en Essais. Je n’étais que neuvième mais je suis entré en Q2, un peu à la limite. C’était un peu compliqué. Les conditions et les sensations avec la moto ont pas mal changé par rapport [au test de] février. L’asphalte et les conditions de piste étaient vraiment différents. Petit à petit, on a bien renversé la situation pendant le week-end. Hier, j’ai dit aux médias que je n’avais pas de sensations sur la moto, je pensais trop à assurer la deuxième place du championnat et je n’ai pas attaqué Pecco quand il le fallait.”
“Le plan était clair aujourd’hui. On a un peu amélioré les sensations pendant le warm-up, et après, j’ai été malin dans l’exécution du plan pour attaquer Pedro au premier tour, Pecco au deuxième, puis essayer de gérer le pneu jusqu’à la fin. C’était presque une course parfaite et je suis très content de ça.”
Une gestion de course parfaite
Márquez a en effet géré l’épreuve à la perfection, en se forgeant immédiatement une avance de près d’une seconde pour se mettre à l’abri devant Bagnaia et Acosta, dont il voulait se débarrasser au plus vite : “Ma stratégie était claire, essayer de doubler, juste être agressif. C’est l’erreur que j’ai faite hier, ne pas attaquer Pecco au début et ici, quand on est derrière les autres, c’est très difficile. J’ai exécuté le plan à perfection. J’ai eu quelques soucis parce que Pedro ne faisait pas partie du plan au début !”
“Déjà en 2023, j’étais bon à cet endroit, j’y avais fait beaucoup de dépassements”, a rappelé Márquez. “C’est mon point fort mais ça sollicite beaucoup le pneu arrière. Je peux le faire pendant deux ou trois tours, c’est tout, sinon je n’aurais pas vu l’arrivée. J’ai essayé de gérer à la perfection sur les gaz et tout s’est déroulé comme dans le plan. C’était comme une simulation de course, à essayer de ne pas faire d’erreur, seul, et de bien respirer. C’était parfait.”
Márquez a ensuite vite creusé un petit écart puis a assuré, avant d’augmenter à nouveau son avance en fin d’épreuve : “C’était le plan, ne pas exagérer, ne pas surpiloter au niveau du rythme parce qu’ici, on peut ensuite le payer avec le pneu arrière. J’ai juste essayé d’être vraiment doux sur les gaz. Le pneu avant était aussi difficile à gérer, j’ai eu plusieurs fois la sensation de le perdre. C’était difficile mais on a géré à la perfection et on a fait les choses correctement.”

Álex Márquez
Photo de: Qian Jun / MB Media via Getty Images
Comme tous les pilotes sur la grille, Márquez avait opté pour le tendre à l’arrière, ce qui impliquait une course de gestion. Le medium était tout simplement inutilisable à ses yeux : “Le medium était moins bon pour le rythme et pour l’usure. Sur cette piste, il était évident que le tendre était le pneu de course.”
“Cette année, on a eu une plus grosse dégradation, mais c’était encore pire avec le medium. C’était le souci, on est une seconde ou une seconde et demie plus lent au début, et à la fin aussi. C’était impossible de prendre le medium. C’est pour cette raison qu’on a pris le tendre et on a juste et on a géré du début à la fin.”
“J’avais beaucoup de sensations et un pneu en vie à la fin donc j’ai beaucoup mieux géré qu’en Australie”, s’est félicité Márquez. “Je suis très content de ça. Je suis vraiment content, après avoir assuré la deuxième place du championnat hier, d’avoir gagné. C’était le plan et un cadeau idéal pour nous.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |

