Marini subit sa première chute… pour avoir été trop propre

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Les mauvais esprits remarqueront que Luca Marini est tombé aujourd’hui après une touchette dans le virage 14 du circuit de Sepang, celui qui fut, il y a dix ans, le théâtre d’un contact d’une tout autre ampleur entre son frère Valentino Rossi et Marc Márquez, épisode polémique s’il en est dans l’histoire du MotoGP…

Les autres retiendront que Marini a subi ce qui est tout bonnement sa première chute de l’année dans le cadre d’un Grand Prix ! Jusqu’à ce 20e week-end de course de la saison, l’Italien faisait preuve d’une solidité exemplaire, à l’opposé de ses acolytes chez Honda, Johann Zarco et Joan Mir, qui en sont respectivement à 29 et 21 accidents cette saison.

Aujourd’hui même, Joan Mir est tombé pour ce qui a probablement été un léger excès d’agressivité, alors qu’il se sentait très à l’aise pendant le sprint. Et curieusement, son coéquipier a, lui, été entraîné à la faute par un pilotage trop propre ! C’est la conclusion que Luca Marini tire lui-même, corroborée par Pol Espargaró avec qui il est entré en contact.

Alors premier pilote Honda dans le sprint à la suite de la chute de Mir, Marini tentait d’attaquer Espargaró pour le gain de la huitième place. “J’ai vu Pol élargir un peu et je me suis dit ‘OK, j’y vais’, mais je suis entré trop lentement”, explique l’Italien. “Il ne m’a donc pas vu et il est revenu dans sa trajectoire. C’était ma faute, je suis entré un peu trop lentement. Il n’a donc pas eu le temps de me voir et je l’ai touché, puis je suis tombé. C’est quelque chose qui peut arriver.”

Le problème, c’est qu’il a été trop propre et que je ne savais pas qu’il était là.

Pol Espargaró est allé dans le sens de son adversaire pour décrire ce contact, analysé mais les commissaires de course mais classé sans suite. “C’était juste, totalement, un incident de course”, tranche l’Espagnol. “J’ai entendu ce qu’il disait et je suis tout à fait d’accord avec lui. Il a été trop propre. Il est entré à l’intérieur comme s’il ne voulait pas me faire perdre trop de temps, en essayant juste d’être super propre à l’intérieur. Mais le problème, c’est qu’il a été trop propre et que je ne savais pas qu’il était là.”

“Et puis, je prenais une trajectoire plus longue dans ce virage parce que dans le virage 12, j’avais beaucoup de vibrations et donc, normalement, tout le monde me rattrapait et, au changement de direction, ma position n’était pas la bonne. C’est pour ça qu’à chaque tour, j’étais sur cette ligne très ouverte, pour accélérer rapidement dans le virage 14.”

Luca Marini (Honda HRC)

Luca Marini (Honda HRC)

Photo de: How Foo Yeen / Getty Images

“Bezzecchi m’a dépassé au même endroit, mais en freinant juste un peu plus et en me faisant savoir qu’il était là. Tu fais perdre un peu plus à l’autre, mais tu t’assures que tout se passe bien. Mais [Marini] a été trop propre. Il a été trop lent à cet endroit, pour essayer de ne pas me mettre dehors, juste pour qu’on y gagne tous les deux. Finalement, ça s’est terminé en catastrophe, et j’en suis vraiment désolé parce que c’est sa première chute, avec moi, et ça n’est pas agréable. Mais c’est un incident de course. Il est tombé, il a perdu sa course et moi j’ai perdu quatre places. C’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent en course.”

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Très solide en MotoGP, Luca Marini a en revanche subi un grave accident au printemps alors qu’il participait à des essais préparatoires pour les 8 Heures de Suzuka. Il est aujourd’hui bien remis de ses multiples blessures, et n’a finalement été que légèrement touché à la main ce samedi.

“J’ai juste un peu mal à un ongle parce que ma main [droite] est restée bloquée sous la moto”, explique-t-il au site officiel du MotoGP. “Quand je suis passé sur le vibreur, il y avait comme de l’huile sur le ciment et l’herbe, et j’ai pris un coup à cet endroit. Mais rien de méchant.”

Le pilote Honda ne regrette pas en tout cas d’avoir tenté sa chance : “C’est quelque chose qui peut arriver. C’était important de tenter [d’attaquer] Pol à ce moment-là parce que j’avais trop de mal, la course était très difficile pour nous.”

“Dès que la pression et la température du pneu avant grimpent, tout devient trop difficile pour nous. On ne peut pas freiner, entrer vite dans les virages et on n’a pas de turning. C’est clairement un problème pour tout le monde, mais on a plus de mal, et c’est dommage parce qu’on avait le rythme pour se battre pour le podium mais en partant d’aussi loin, c’est impossible à l’heure actuelle.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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