Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Le record du circuit, qu’il détient lui-même, reste largement à distance. Néanmoins, Pecco Bagnaia a marqué les esprits en allant chercher la pole position du GP de Malaisie, samedi matin à Sepang. Il s’y est pris avec originalité puisqu’il a retardé son entrée en scène en qualifications et a réussi un premier tour parfait, d’emblée auteur d’un temps que personne n’allait réussir à battre.
Pourquoi cette stratégie ? “Il est possible de faire la course avec le pneu tendre demain, donc il était important de ne faire qu’une seule tentative pour économiser un pneu”, a-t-il expliqué au micro de DAZN, diffuseur du MotoGP en Espagne.
Avant cela, le pilote Ducati a dû encore une fois manger son pain noir. En difficulté extrême lors des deux derniers week-ends, alors qu’il a été si brillant au Japon il y a un mois, il n’a entrevu qu’un peu de lumière dans les sensations que lui a procurées sa machine lors de la course de dimanche, en Australie, malgré sa chute. Et s’il apparaissait hors du top 10 hier, après la première journée de piste en Malaisie, il se félicitait d’avoir retrouvé une moto comparable à celle qu’elle était dimanche dernier.
Sans fanfaronnade donc, mais en tout cas moins perdu, Bagnaia a eu le soulagement de voir cette deuxième journée s’inscrire dans cette continuité. Plutôt à l’aise en pneus usés en EL2, il a également réussi l’exercice du tour lancé et s’est donc extrait de la Q1 pour ensuite achever sa remontée vers le sommet du classement en Q2.
Cette pole position n’est que la troisième qu’il décroche cette année, après celles de Brno et de Motegi. Et s’il apprécie particulièrement le circuit de Sepang, où la pole ne lui échappe plus depuis trois ans, Pecco Bagnaia sait que son année a été bien trop irrégulière pour qu’il puisse nourrir beaucoup d’espoirs après ce premier succès dans un week-end qui a encore tant à dévoiler.
“C’est difficile à expliquer”, a-t-il admis dans le parc fermé à l’issue des qualifications. “Ce sont des montagnes russes ! Alors je suis content mais je ne veux pas [m’emballer], je préfère rester calme. Je sais qu’il va faire très chaud cet après-midi, donc il sera important de garder mon calme et d’essayer de bien comprendre la situation.”
“Ce matin, on a fait du bon travail, on a essayé différentes choses et ça a un peu aidé. Pas uniquement moi mais les Ducati en général parce qu’hier on était plus en difficulté. On a progressé et il faut juste continuer comme ça”, a souligné Bagnaia, ajoutant avoir tiré un avantage de son passage par la Q1 : “J’ai fait un changement en Q1 qui nous a aidés. En EL2, j’ai fait plus de tours pour essayer de nouvelles choses.”
C’est donc un week-end qui semble bien construit jusqu’ici pour le pilote italien, mais cela ne l’empêche pas de rester très prudent. “Je ne me sens pas comme au Japon”, a-t-il prévenu, “mais certainement mieux que lors des deux dernières courses. Il faut faire les choses correctement car il n’y a que dix tours samedi dans le sprint, mais ils sont très longs sur ce circuit.”
Trois Ducati en première ligne au GP de Malaisie !
Photo de : Lillian Suwanrumpha / AFP via Getty Images
Pecco Bagnaia prendra place à l’avant de la grille pour le départ du sprint, ce samedi à 9h, puis pour la course principale qui aura lieu dimanche à 8h heure française. Alors que Ducati a, de façon très inhabituelle, manqué la première ligne en Australie, elle est cette fois trustée par les motos de Borgo Panigale.
C’est Álex Márquez qui partira deuxième, bien qu’il ait cumulé les difficultés ce week-end, avec des soucis au stand et en piste ainsi que deux chutes hier et des douleurs au cou en conséquence. L’Espagnol dit ne pas se sentir prêt pour le moment pour la course longue, mais il s’est tout de même assuré d’une position de départ idéale, en première ligne pour la 13e fois de la saison, alors qu’il a dès ce week-end une chance de valider la deuxième place du championnat.
Franco Morbidelli s’élancera, lui, de la troisième place, qualifié en première ligne pour la deuxième fois cette saison. Le pilote VR46 s’est dit heureux de ses sensations sur la moto et du travail abattu par son équipe pour lui permettre de remonter dans la hiérarchie.
Avec Germán Garcia Casanova
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |
